Le temps (Inducteur : Horloge, le temps qui s’écoule.)
Sans jamais s’arrêter, le temps s’écoule doucement
De chaque jour s’échappe le présent si fugace.
Aujourd’hui est hier quand demain est maintenant.
Subrepticement notre existence passe,
Nourrie de souvenirs, de regrets et d’espoir.
Quand des sillons profonds creusent notre visage,
Le matin de la vie se métamorphose en soir,
Nous ne sommes plus alors que silhouettes de passage.
Anne-Marie R.
Les étourneaux (Inducteur : Un souvenir.)
Dans le cerisier picorent les oiseaux.
Mésanges, verdiers et beaucoup de moineaux.
Tout ce petit monde y trouve son bonheur
Parmi cette belle harmonie de couleurs,
Une horde sauvage fond sur l’arbre, comme autant de voleurs.
On les aime bien tous ces petits passereaux,
Et chacun a le droit à sa part du gâteau.
Mais ces pillards ne sont pas les bienvenus,
Chassent les petits, volent ce qu’ils croient être leur dû.
Toc, Toc à la fenêtre… OUSTE, bandes d’étourneaux !
Allez plus loin, pirates, laissez tranquilles les petits oiseaux.
Nicole L.
L’orage (Inducteur : Un jour d’orage.)
La lumière du jour s’obscurcissait progressivement par un mur de gros nuages. Ils avançaient très vite et des roulements de tonnerre se firent entendre. L’intensité des couleurs de la végétation augmentait, accompagnée d’un silence total de la nature. Puis arrivaient les éclairs chargés d’électricité zébrant le ciel. Le vent s’était levé pour secouer de plus en plus violemment la nature. L’orage était maintenant au-dessus de la clairière et de grosses gouttes tombaient suivies par un déluge qui n’en finissait pas.
Les petites bêtes s’étaient réfugiées sous les plus denses feuillages.
Des sangliers grattaient le sol couvert de feuilles multicolores jusqu’à faire apparaître, dans un creux du terrain forestier, la bauge bien cachée des chasseurs, avant de s’y rouler avec leurs marcassins. L’un d’eux prit une des nombreuses châtaignes dans sa gueule pour la recracher aussitôt – le lait maternel lui suffisait encore, …il attendrait la fin de l’automne.
Sabine D.